Construire, rénover, aménager ou se meubler avec du bois permet de palier le gaspillage frénétique de ressources non-renouvelables et de réduire l’impact environnemental des bâtiments.
Le secteur de la construction, grand prédateur de ressources
Le rapport Global Resources Outlook 2019 publié par les Nations Unies brosse un tableau effrayant de la vitesse à laquelle nous engloutissons les ressources. L’extraction de ressources a fait plus que tripler depuis 1970. Si rien ne change, la tendance pourrait encore s’accélérer.
Sans surprise, le secteur de la construction figure parmi les plus grands prédateurs de ressources… Il représente 70% de la consommation d’énergie, 50% de la production de déchets industriels et 70% de la consommation d’eau rien que pour les ménages !
Quelques exemples parlent d’eux-mêmes…
Matériau le plus utilisé en construction, le ciment est une source majeure de gaz à effet de serre : sa transformation représente environ 8% des émissions de CO2.
La production de briques repose sur des procédés à forte intensité énergétique, que ce soit pour l’extraction des matières premières, pour leur transport et pour les sources combustibles des fours de chauffage.
Enfin, le sable de qualité destiné à la construction est actuellement extrait à un rythme littéralement insoutenable.
Déterminer le profil environnemental d'un matériau grâce à l'ACV
Il existe aujourd’hui de nombreux outils permettant d’établir le profil environnemental d’un produit de construction (qu’il s’agisse de matériaux ou de systèmes), mais tous ne se valent pas.
L’Analyse du Cycle de Vie (ACV) est sans doute, à ce jour, l’outil le plus abouti. Il étudie les aspects environnementaux et les impacts potentiels tout au long de la vie d’un produit, depuis l’extraction des matières premières jusqu’à l’élimination des déchets.
Aujourd’hui, une ACV est obligatoire pour l’obtention d’une fiche de déclaration environnementale. C’est grâce à cette fiche qu’une entreprise pourra faire la promotion de son produit, système ou procédé en faisant valoir qu’il est – étude à l’appui – plus « vert » que celui de son concurrent.
Le bois, numéro 1 de l' acv
Sur base de l’ACV (Analyse du Cycle de Vie), le bois apparaît comme le matériau de construction qui exerce le moins de pression sur l’environnement et ce, à quasi tous points de vue. Selon l’avniR (la plateforme d’expertise pour favoriser l’intégration de l’Analyse du Cycle de Vie dans les démarches de développement des acteurs économiques), il ressort de l’étude sur chacun des pôles de la filière que les produits fabriqués à partir de bois ont un bilan environnemental globalement meilleur que les produits mis en œuvre à partir de ressources non-biosourcées. Ainsi, en termes de pollution de l’air, d’utilisation des ressources, d’énergie, d’émission de gaz à effet de serre et de pollution de l’eau, le bois est toujours le meilleur matériau.
- Le bois ne nécessite aucune industrie lourde pour être transformé.
- De plus, de nombreux transformateurs de bois valorisent au maximum la matière première de manière à ce que toutes les parties de l’arbre soient utilisées.
- En privilégiant les circuits courts et donc le recours à des essences locales, on peut limiter drastiquement la pollution engendrée par le transport.
- Enfin, en construisant en bois on fixe pour une longue durée le CO2 emmagasiné par l’arbre tout au long de sa croissance.
A l’heure actuelle, le seul domaine de l’ACV où le bois ne truste pas la première place est la production de déchets où il arrive derrière le métal. Mais le secteur y travaille. Le recyclage et, surtout, le réemploi connaissent un intense développement dans les filières de l’ameublement et se mettent peu à peu en place dans le secteur du bâtiment.