Bardages, châssis, terrasses, volets… Le bois est souvent choisi comme matériau pour habiller les extérieurs, car il s’y fond à merveille !
Néanmoins, il doit y faire face à deux ennemis majeurs : les rayons UV et l’humidité.
Les premiers provoquent de petites crevasses et du grisaillement. Superficiel, le dommage est surtout esthétique. L’humidité, en revanche, pose davantage problème : elle va permettre l’installation de champignons et, sur la durée, provoquer la pourriture du bois. De plus, elle favorise les attaques de certains insectes. Dès lors, comment s’assurer que votre bois extérieur résistera à ces épreuves ?
Choisir le bon bois
Les essences de bois sont réparties en différentes classes qui définissent leur niveau de résistance, notamment face à l’humidité. Ce critère permettra d’orienter le choix d’un bois plutôt qu’un autre en fonction de l’utilisation à laquelle il est destiné.
- Classe 1 : les bois secs, utilisés principalement en intérieur (taux d’humidité inférieur à 20%).
- Classe 2 : les bois secs, qui admettent un contact occasionnel avec un taux d’humidité supérieur à 20%, utilisés pour les ossatures et charpentes.
- Classe 3 : les bois qui peuvent subir régulièrement le contact de l’humidité. On les utilise pour de nombreuses pièces de construction ainsi que pour les menuiseries extérieures telles que les bardages.
- Classe 4 : les bois qui peuvent être en contact permanent avec l’eau douce, souvent privilégiés pour les utilisations horizontales en extérieur (balcons, coursives…) ou les utilisations au sol. Ces bois, dits imputrescibles, ne peuvent pas pourrir. C’est le cas de la majorité des bois exotiques, mais d’autres types de bois, comme le pin sylvestre, peuvent acquérir cette propriété grâce à un traitement.
- Classe 5 : les bois (majoritairement exotiques) qui peuvent être en contact permanent avec l’eau salée (pour des pontons par exemple).
S'assurer d'une mise en oeuvre parfaite
La bonne mise en œuvre du bois va largement conditionner sa durée de vie et sa facilité d’entretien. Le principal conseil est sans doute d’éviter le contact permanent avec l’eau stagnante. Par exemple, pour une terrasse, on favorisera le ruissellement en prévoyant une légère pente.
Préparer et protéger le bois
Pour l’extérieur, des bois naturellement résistants seront la plupart du temps privilégiés. Néanmoins, certaines essences moins résistantes pourront aussi trouver leur place, après un traitement préalable en usine contre les insectes ou encore les champignons. Sous l’effet des rayonnements UV, le bois laissé naturel aura tendance à grisonner. Certains apprécient cette patine, mais d’autres préféreront conserver sa teinte d’origine. Dans ce cas, il faudra prévoir d’appliquer une couche protectrice (lasure) ou une peinture. Pour cet entretien, les produits microporeux en phase aqueuse sont idéaux : plus sains, ils laissent le bois respirer. Avant d'appliquer cette couche d’entretien, il est recommandé de poncer et de brosser sommairement le bois, afin d’éviter une trop grande superposition des couches qui, à la longue, empêcherait cette respiration du bois.