Pour que diminue l’impact de nos modes de production et de consommation sur l’environnement, nous devons réfléchir à des alternatives durables et faire évoluer notre modèle économique en le fondant sur des ressources renouvelables. C’est le principe de l’économie biosourcée.
L’économie biosourcée se définit comme l’ensemble des activités de production, de valorisation et de transformation de la biomasse (matières naturelles renouvelables), dans le but de répondre aux besoins alimentaires et industriels de notre société.
L’économie biosourcée s’intègre par ailleurs dans le concept plus large d’économie circulaire qui prône l’optimisation de l’utilisation des ressources, valorisées et utilisées aussi longtemps que possible, tout en diminuant par conséquence la production de déchets.
En Wallonie, l’économie biosourcée connaît un bel essor. Outre les domaines de l’énergie et de l’alimentation, la valorisation des matières organiques trouve de plus en plus de débouchés dans le secteur de la construction.
Les défis de l’économie biosourcée
Pour poursuivre son développement et continuer d’apporter une solution aux problèmes environnementaux, l’économie biosourcée doit relever trois défis majeurs :
- Le défi technique
- Le prix
- La disponibilité des ressources
La question du prix devient toutefois moins sensible : les écarts entre les matériaux dits « traditionnels » et les alternatives biosourcées tendent à se réduire, depuis l’envolée récente des prix de l’énergie et des matières premières. En témoigne, par exemple, l’évolution des prix des matériaux isolants : + 36% pour le polystyrène, +80% pour la laine de verre, mais des augmentations bien plus modérées pour les isolants biosourcés (+15% pour la cellulose, +12% pour la laine de bois, +4% pour l’herbe).
Dans le top 5 européen
En Wallonie, l’essor le plus visible de l’économie biosourcée bénéficie au secteur de la construction, en particulier dans l’isolation. La Wallonie figure d’ailleurs dans le peloton de tête des 5 régions d’Europe les plus avancées dans ce domaine !
Si le potentiel de progression reste important, ce constat est toutefois réjouissant lorsque l’on sait que le secteur de la construction contribue pour 38% aux émissions de CO2 en Europe et représente 40% de la demande énergétique. Il fait figure de gros consommateur de matières premières non renouvelables, est responsable de 30% de la consommation d’eau et de 33% des déchets totaux non recyclés émis dans notre pays.
Dans un tel contexte, l’usage de matériaux biosourcés est une alternative de premier choix aux matériaux conventionnels.
Le label "Produits bioscourcés"
Afin de promouvoir toujours davantage les filières de matériaux biosourcés, le Cluster Eco-construction a lancé le label « Produits biosourcés », destiné à assurer la transparence sur la l’origine des produits qui composent les matériaux de construction et à garantir leur qualité environnementale.
Source : L’Echo